Vous envisagez de faire prochainement un bébé ou bien vous êtes déjà en essai bébé?
Peut-être même que vous entamez ou poursuivez un parcours de procréation médicalement assisté?
Quelle que soit votre situation, il est non seulement primordial de vous préparer en amont de tout désir de grossesse (lire l’article 7 étapes pour se préparer avant bébé) mais également d’avoir connaissance de certains freins d’usage quotidien (ou presque) qui peuvent insidieusement entraver vos capacités reproductives et donc votre fertilité.
Parmi ces freins, on retrouve de nombreux médicaments qui sont pourtant considérés comme inoffensifs ou presque…
Or, les derniers scandales qui ont secoué l’industrie pharmaceutique (Mediator, Lévothyrox, statines…) ont démontré que ces petits cocktails chimiques pouvaient en réalité générer des effets secondaires non négligeables… voire très sérieux.
Je pourrais également vous citer l’exemple du paracétamol que l’on retrouve dans quasiment toutes les pharmacies familiales et que l’on pense être parfaitement sécuritaire…
Je vous encourage vraiment à lire cet article pour vous montrer qu’il n’est absolument pas aussi gentil et innocent qu’il en a l’air et que son usage devrait être vraiment limité, notamment chez les enfants, chez qui on a souvent tendance à couper très (trop) vite la fièvre — alors que c’est un moyen de défense de l’organisme très efficace ! — à coup de Doliprane par exemple. Mais également pour préserver votre fertilité…
Je vous détaille tout ceci ci-dessous pour que vous puissiez faire le tri dans votre pharmacie afin d’optimiser votre santé (eh oui, c’est le chien qui se mord la queue…!) et, par effet domino, votre fertilité.
Mise en garde: n’interrompez absolument aucun traitement en cours sans avis médical. Les conseils donnés ne sont que des soutiens à envisager. Ils ne sont pas un diagnostic, ne remplacent pas un traitement en cours, ne sont pas une ordonnance médicale et ne permettent aucun remboursement par la Sécurité Sociale.
Le but de cet article n’est ni de vous alarmer ni de vous enjoindre à arrêter vos traitements mais de vous sensibiliser sur l’impact de certains médicaments sur votre fertilité (notamment si vous rencontrez des difficultés à concevoir) et à envisager éventuellement des solutions alternatives avec le concours de votre médecin traitant et, si vous le souhaitez, le soutien parallèle de thérapies complémentaires.
Un conseil avant toute chose: prévenez toujours votre médecin que vous cherchez à concevoir un bébé et vérifiez avec lui par 2 fois que les médicaments qu’il souhaite vous prescrire sont absolument sans danger pour votre fertilité.
Si ce n’est pas le cas, soignez-vous avant de chercher à tomber enceinte ou bien trouvez des alternatives plus respectueuses de votre fertilité, et si possible les plus naturelles possible, à l’aide de médecins/thérapeutes spécialisés.
Vous devez être dans votre meilleure forme pour faire un enfant, autant pour vous que pour ce bébé à venir!
Nous allons désormais passer en revue des médicaments couramment prescrits et consommés et qui ne sont pourtant pas anodins d’une manière générale et, en particulier, quand on cherche à préserver au maximum sa fertilité.
C’est parti!
Les antibiotiques
Chez les hommes, ils peuvent interférer avec la production de sperme alors que chez la femme, leur consommation prédispose aux mycoses et peut nuire à la production d’un mucus cervical suffisant et de bonne qualité.
Il s’agit notamment des antibiotiques à base de minocycline (par exemple contre l’acné), nitrofurantoine (par exemple contre les infections urinaires), sulfamides et aminosides mais également de nombreux antibiotiques dits « à spectre large » tels que les béta-lactamines (ampicilline, amoxicilline…), les pénicillines et les céphalosporines (Céphalexine par exemple).
Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien si ces termes vous semblent un peu barbares…!
Les antidépresseurs
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS ou SSRIs en anglais):
- Affectent significativement la libido à la fois chez les hommes et chez les femmes
- Prédisposent à une dysfonction érectile et éjaculatoire
- Réduisent la durée de production d’une glaire cervicale fertile,
- Diminuent le nombre de spermatozoïdes
- Perturbent l’équilibre hormonal
- Pourraient augmenter les taux de prolactine et supprimer l’ovulation (antidépresseurs tricycliques)
Les antihistaminiques
Ce sont les molécules « anti-allergies » par excellence…! Elles sont prescrites très facilement et, si elles sont souvent efficaces à réduire voire stopper les symptômes gênants des manifestations allergiques, elles ne sont pas dénuées d’effets secondaires notamment pour votre fertilité.
Vous devriez en effet en éviter l’usage autour de votre période d’ovulation comme ils peuvent interférer avec la production de glaire cervicale.
C’est notamment le cas de la diphénhydramine , de la cétirizine (Zyrtec), de la loratadine (Claritine), de la fexofénadine (Telfast) et de la chlorphénamine.
Il serait bon que vous identifiez ce à quoi vous êtes allergique (notamment à l’aide de tests allergologiques) et que vous en évitiez au maximum le contact alors que vous cherchez à tomber enceinte, ceci pour vous épargner la prise d’antihistaminiques.
Les antidouleurs
Comme déjà évoqué en introduction, le paracétamol devrait soigneusement être évincé lorsque l’on cherche à concevoir un bébé car il s’agit d’un perturbateur endocrinien notoire qui déséquilibre votre système hormonal.
Autre classe d’antidouleurs bien connue, les anti-inflammatoires et notamment les fameux AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens comme l’ibuprofène, Advil, Célébrex, Vioxx…) sont également à éviter +++.
En effet, ils peuvent contrarier (voire stopper) l’ovulation, ils réduisent la production de glaire cervicale et prédisposent au syndrome du follicule lutéinisé non rompu (lorsque l’ovocyte n’est pas libéré par le follicule).
Le clomifène
Plus connu sous le nom de Clomid, ce médicament est très fréquemment prescrit par les gynécologues pour les troubles de l’ovulation.
Or, en diminuant vos taux d’oestrogènes, il réduit également la quantité de glaire cervicale que vous produisez, cette glaire étant essentielle pour faciliter le voyage des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule.
Les antitussifs
Ces médicaments (des sirops le plus souvent) sont indiqués pour assécher la production de mucus produit par votre organisme et quel que soit son lieu de production.
Autrement dit, ils ne sont pas sélectifs et vont également impacter la production de votre glaire cervicale (qui est également du mucus).
C’est le cas notamment de la pseudoéphédrine et de la phényléphrine.
Les antihypertenseurs
Ils sont prescrits pour lutter contre l’hypertension artérielle.
Ils peuvent:
- Diminuer le nombre de spermatozoïdes
- Causer une dysfonction érectile et éjaculatoire
- Augmenter la prolactine et supprimer l’ovulation
C’est surtout vrai pour les inhibiteurs des canaux calciques dont les noms génériques finissent en « dipine » (nifédipine comme Adalate, amlodipine comme Amlor, félodipine comme Flodil, lacidipine comme Caldine etc…) et pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC).
Les anti-migraineux
Ils peuvent conduire à une réduction de la circulation sanguine au niveau de l’utérus ce qui est susceptible d’interférer avec une bonne implantation de l’embryon et donc causer indirectement une fausse-couche.
Les médicaments de la famille des triptans (almotriptan, naratriptan, rizatriptan, zolmitriptan…) et ceux dérivés de l’ergot de seigle (ergotamine, dihydroergotamine) doivent être évités autant que possible.
Les migraines sont complexes et ont souvent des origines très diverses.
Les antiulcéreux
Si vous souffrez d’ulcères de l’estomac, sachez que le traitement prescrit par votre médecin peut:
- Diminuer le nombre de spermatozoïdes chez les hommes
- Augmenter les taux de prolactine et stopper l’ovulation chez les femmes
Je vous le rappelle encore une fois mais il va de soi que si vous êtes actuellement sous un traitement quel qu’il soit, il ne faut pas le diminuer ou l’arrêter de vous-même sans en parler avec le médecin qui vous suit.
Certains médicaments doivent être réduits puis stoppés de manière progressive (comme les anti-dépresseurs par exemple) afin d’éviter certains effets indésirables. Et bien entendu, un traitement parallèle plus respectueux de votre fertilité doit être mis en place impérativement, notamment en cas de pathologie sérieuse (comme la dépression et l’hypertension notamment etc…).
Utilisez autant que possible une approche holistique (ou intégrative) de l’affection dont vous souffrez pour ne pas traiter uniquement le(s) symptôme(s) mais également adresser la cause.
Pour cela, vous pouvez vous faire accompagner, en parallèle de votre suivi médical, par des thérapeutes qualifiés qui sauront vous aider à réviser votre hygiène de vie et identifier l’origine de vos maux.
Je ne sais pas si vous aviez conscience de l’impact potentiel de nombreux traitements médicamenteux sur vos capacités reproductives.
Je souhaite que cet article puisse vous servir à optimiser au maximum votre fertilité et vous préparer au mieux avant bébé 💚
Utilisez les commentaires ci-dessous (ils sont là pour vous!) pour nous donner votre avis, nous partager votre expérience ou poser toutes les questions que cet article pourrait soulever en vous 😊
Bonjour,
Je suis étonnée que cet article ne cite pas les neuroleptiques… Savez-vous qu’ils augmentent considérablement le niveau de prolactine? Pour ma part cela fait un an que l’on essaie d’avoir un bébé avec mon compagnon et que nous sommes bloqués à cause de ce traitement… Connaissez-vous des méthodes alternatives?
Merci de vos conseils
Bonjour Pauline,
En effet, je cite les anti-dépresseurs et anxiolytiques qui ont les mêmes effets sur la fertilité mais pas les neuroleptiques.
Avant de parler de traitement éventuellement alternatif, la question est: pour quelle pathologie êtes-vous contrainte de prendre des neuroleptiques?
Vous pouvez me répondre en MP sur la page de contact du blog si vous le souhaitez.
Chaleureusement,
Estelle.