La vitamine D a longtemps été réduite à la « vitamine des os et de la croissance ».
C’était largement la sous-estimer…! 😀
En effet, cette vitamine (en fait elle se comporte davantage comme une hormone) a récemment fait l’objet de nombreuses études et ses multiples effets vertueux sur la santé ont enfin pu être portées à l’oreille du grand public (merci Internet parce que les médecins ne sont eux-mêmes pas toujours bien informés sur le sujet…).
Parmi la liste de ses bienfaits, elle:
- améliorerait le taux de fertilité
- diminuerait le risque de cancers
- participerait à la création de dents et d’os solides chez le foetus puis chez l’enfant
- stimulerait l’immunité
- réduirait la fatigue
- diminuerait le risque d’ostéoporose
- aiderait à traiter la dépression naturellement…
Il apparait donc fondamental de choyer votre taux de vitamine D dès à présent, si ce n’est déjà fait 😉
La vitamine D en bref…
C’est une vitamine liposoluble (soluble dans un corps gras, pas dans l’eau) qui se présente sous diverses formes dont toutes ne sont pas actives dans l’organisme ou ont une fonctionnalité limitée.
D’où l’importance de savoir identifier la bonne forme (nous y reviendrons plus tard).
On la trouve très peu dans l’alimentation (jaune d’oeuf, viande rouge, poissons gras et huiles de poissons) et essentiellement dans des produits animaux (d’où un problème d’apport alimentaire chez les végétariens/vegans).
Mais, bonne nouvelle, sa principale source vient… du soleil!
Pour en synthétiser correctement, sous nos latitudes, il est généralement recommandé de s’exposer plusieurs minutes par jour aux heures les plus chaudes de la journée, sans protection solaire, de mai à octobre.
Pas toujours évident me direz-vous surtout si on a une peau d’écossais(e) et qu’on brûle au bout d’à peine 2 minutes sous le soleil estival… 😳
C’est pourquoi, considérant nos modes de vies actuels de sédentaires qui travaillent le plus souvent en intérieur, il est flagrant de constater que nous sommes quasiment tous… déficients voire carencés en vitamine D!
Une supplémentation s’impose donc presque systématiquement.
Pour le vérifier simplement, il suffit de demander à votre médecin de bien vouloir vous prescrire un dosage sanguin.
Je parie que si vous n’êtes peut-être pas franchement carencé(e), vous avez de grandes chances de flirter avec les limites basses acceptables (qui sont de toute façon souvent revues à la baisse tellement nos taux ont chuté).
Aussi dans ma pratique, je recommande quasi systématiquement une supplémentation pour parer aux méfaits d’un déficit presque certain. Et un dosage permet d’affiner au mieux la posologie la plus adaptée 😉
Vitamine D et fertilité
Peut-être savez-vous déjà que la vitamine D contribue à la production des hormones sexuelles par l’organisme?
C’est en ce sens notamment qu’elle est fondamentale pour une bonne fertilité et pour augmenter vos chances de tomber enceinte.
Des taux corrects d’hormones sexuelles dans votre corps sont essentiels pour le bon fonctionnement de votre système reproducteur. Dans le cas contraire, vous pourriez souffrir de syndrome prémenstruel, d’ovaires polykystiques (OPK)… et au pire, d’infertilité.
La faculté de médecine de Yale a récemment conduit une étude sur 67 femmes infertiles. Seulement 7% d’entre elles avaient un taux de vitamine D correct alors que les autres 93% montraient soit un déficit soit carrément une carence.
Un des chercheurs de l’équipe ayant mené cette étude, le Dr Lubna Pal, qui se trouve également être le directeur du programme sur les OPK au Centre de Fertilité de Yale, a rapporté les propos suivants:
« De fait, pas une seule patiente montrant des troubles de l’ovulation ou un syndrome OPK n’avait un taux suffisant de vitamine D dans le sang. 39% des premières et 38% des secondes se sont même avérées être sérieusement carencées. »
Et d’ajouter:
« Etant donné la pandémie de déficit en vitamine D, si nos observations sont vraiment substantielles, une supplémentation massive en vitamine D pourrait constituer une approche alternative pour faciliter le retour d’une ovulation correcte avec un risque minime voire nul de syndrome d’hyperstimulation ovarienne ou de grossesse multiple. »
Donc, si l’on se réfère à cette étude, environ 40% des femmes qui présentaient une dysfonction ovulatoire, plus ou moins sévère, étaient également largement carencées en vitamine D. Le lien de cause à effet avec l’importance de la vitamine D sur la fertilité est ainsi plus facile à percevoir à la lumière de ce genre de résultats.
Il est également important de mentionner que la vitamine D contribue également à réguler la croissance cellulaire, fonction primordiale pour la fabrication de gamètes (ovules et spermatozoïdes) de bonne qualité.
Si vous rencontrez des problèmes de fertilité ou envisagez de concevoir prochainement un bébé, je ne peux que vous recommander chaleureusement de vous supplémenter (voir plus bas mes conseils pour trouver un bon complément).
Vitamine D et grossesse
La vitamine D est importante au cours de la grossesse comme elle participe à réguler l’absorption du calcium et du phosphore indispensables à la création d’un squelette solide chez le foetus.
Mais elle joue également un rôle sur l’immunité (souvent mise à mal pendant la grossesse), la régulation de la réponse inflammatoire, la force musculaire (importante pour faciliter l’accouchement) ou encore les synthèses hormonales.
Durant la grossesse, votre taux de vitamine D a également un impact direct sur le bon développement de votre bébé.
Une carence en vitamine D chez la maman peut négativement influencer les stocks de vitamine D du bébé à la naissance. Dans les cas les plus extrêmes, le bébé peut montrer des signes de rachitisme.
Il existe également une corrélation positive entre un taux insuffisant de vitamine D et un risque accru de complications de la grossesse tels qu’une pré-éclampsie, un accouchement avant terme, un diabète gestationnel, des infections plus fréquentes…
Les études sur le sujet ont montré que la supplémentation pendant la grossesse permettait de favoriser une bonne densité osseuse pour les enfants plus tard et pouvait contribuer à prévenir la dépression chez les futurs adultes.
Là encore, je ne peux que vous recommander de prendre un bon complément pendant toute la durée de votre grossesse.
Vitamine D et allaitement
En partant du principe que votre taux de vitamine D était acceptable pendant votre grossesse, votre bébé devrait normalement obtenir de votre lait toute la vitamine D dont il a besoin. Néanmoins, si le dosage était limite, vous risqueriez, vous, d’en manquer comme une bonne partie passe dans le lait (avec des conséquences sur la fatigue et l’immunité).
A l’inverse, si votre taux était trop faible pendant votre grossesse ou s’il le devient pendant votre allaitement, votre bébé pourrait nécessiter le recours à une complémentation en vitamine D (à noter que les bébés ne doivent pas être exposés au soleil, d’où une synthèse organique réduite).
C’est pourquoi, je recommande généralement de continuer la supplémentation en vitamine D pendant l’allaitement. Comme ça, vous et votre bébé êtes sûrs de recevoir un apport journalier minimal.
Quelle vitamine D et à quelle posologie?
Apprenez à reconnaître la bonne forme de vitamine D, celle qui est synthétisée par votre peau sous l’action des rayons du soleil.
ll s’agit de la vitamine D3 également appelée « cholécalciférol ».
Evitez scrupuleusement toutes les autres formes (par ex. D2 ou « ergocalciférol » qui est une vitamine D de synthèse).
La plupart des bons compléments alimentaires pour la grossesse contiennent de la vitamine D, et notamment la D3. Néanmoins, les dosages sont généralement trop faibles pour combler une carence ou un déficit. Il est généralement recommandé par les autorités de santé publique d’avoir un apport journalier de 600 UI (unités internationales). Or, de nombreux experts s’accordent à dire que cette posologie est très (très) largement sous-estimée.
C’est pourquoi, je vous recommande de faire effectuer un dosage sanguin. Puis de voir ensuite avec votre médecin (s’il est ouvert à vous prescrire de la vitamine D) ou un praticien de santé formé à la micronutrition pour adapter la posologie afin que votre taux évolue à la hausse dans les meilleures conditions.
Ceci est valable notamment pour les mois d’octobre à mai.
Si, entre mai et octobre, vous pouvez exposer vos mains, vos avant-bras et votre visage au soleil régulièrement (au moins 2-3 fois par semaine) pendant 15-20 minutes entre 11h-14h sans protection solaire (et sans brûler, il va sans dire…!!), votre synthèse de vitamine D pourrait être suffisante à couvrir vos besoins et ceux de votre bébé. Dans le cas contraire, vous pourriez non pas stopper complètement mais diminuer votre complémentation en conséquence.
Néanmoins si vous:
- avez la peau trop claire et devez impérativement porter une protection solaire,
- avez, au contraire, la peau foncée
- habitez sous des latitudes nordiques,
- avez un IMC supérieur à 30
- consommez peu d’aliments sources de vitamine D
Alors vous devriez vous exposer plus fréquemment et/ou plus longtemps pour obtenir de bons taux. Ou prendre un complément même aux beaux jours.
Dernière précision d’importance! Personnellement, je ne recommande pas les compléments sour forme d’ampoules à prendre tous les 6 mois. Pourquoi? Parce que les études ont montré que, si le taux sanguin de vitamine D augmentait effectivement après la prise, il redégringolait au bout d’un mois à peine. En effet, il n’est pas naturel pour l’organisme de recevoir autant de vitamine D d’un coup. Or, s’il est capable de la stocker sur le moyen terme, il ne sait pas gérer un apport aussi brutal et massif.
C’est pourquoi, je vous encourage à vous procurer de la vitamine D3 sous forme de gouttes à prendre, soit tous les matins, soit, si c’est trop contraignant pour vous au quotidien, une fois par semaine (le dimanche par exemple où l’on a souvent un peu plus de temps pour y penser aussi et en multipliant la dose quotidienne par 7 bien sûr ;-)).
En espérant vous avoir convaincue de la nécessité de porter une attention particulière à votre taux de vitamine D dès la période de pré-conception et jusqu’à la fin de votre allaitement, je vous invite à déposer vos questions/réflexions en commentaires et/ou à nous faire votre propre retour d’expérience ♡
Bonjour,
Tout d’abord je vous remercie pour toutes ces informations
Voilà, avec mon mari , on essaie de faire un bébé depuis quatre années mais sans résultats.. Déprimée
J’ai des ovaires Opk donc un gros problème d’ovulation voire des cycles anovulatoires.. J’ai suivi pas mal de traitements mais..
Toutesfois, aucun médecin ne m’a prescrit de la vitamine D ni même procédé à une analyse..
Pensez vous que je puisse en consommer sans ordonnance et si oui, comment dois la prendre (posologie..etc) merci
Bonjour Lynda,
Avec plaisir et merci à vous pour votre retour 🙂
Je ne donne pas de conseils personnalisés par message interposé comme j’ai besoin d’étudier votre dossier et vos antécédents etc… pour pouvoir vous apporter une réponse adéquate. En revanche, j’offre des consultations à distance au besoin. N’hésitez pas à me contacter si vous le souhaitez, en sachant qu’on obtient souvent un bon soutien du SOPK avec l’approche naturopathique.